Mammite chez la vache

La mammite (également appelée mastite) est l’une des affections les plus fréquentes chez les bovins laitiers.
Mais qu'est-ce que la mammite exactement ? Que peut-on faire pour prévenir la mammite ? Et comment traiter la mammite ? Découvrez tout ci-dessous !
 

Comment une mammite se forme-t-elle ?   

La mammite est le résultat de la pénétration et de la multiplication d’agents pathogènes dans le pis. Pour éviter que tout agent pathogène qui pénètre ne provoque une infection, la vache a développé un certain nombre de mécanismes de défense contre la mammite.


Une première barrière que les agents pathogènes doivent surmonter est la peau du trayon.


Une peau de trayon saine se compose d’une couche épithéliale épaisse dont la couche externe se compose de cellules mortes et de kératine. Une couche épithéliale intacte prévient la prolifération de bactéries sur la peau du trayon. Lorsque la peau du trayon est endommagée, des bactéries telles que Streptococcus dysgalactiae et Staphylococcus aureus peuvent se fixer et se multiplier.
Ensuite, le canal du trayon possède une action antibactérienne similaire qui est la plus efficace lorsque le sphincter du trayon se ferme bien.


Après la traite, il faut encore au moins 30 minutes pour que ce sphincter soit complètement fermé, après quoi un bouchon de kératine se forme dans le canal du trayon pour éviter l’introduction de bactéries.
Lorsque des bactéries ont malgré tout réussi à pénétrer dans le pis, la vache possède encore son immunité (innée) non spécifique (notamment les globules blancs).
Celle-ci ne fait pas de distinction entre les types d’intrus et son immunité (acquise) spécifique par laquelle une vache est immunisée après une première contamination contre cette maladie spécifique (anticorps).

 

Subdivision des agents pathogènes :

Les agents pathogènes responsables des mammites sont très fréquents. Ils peuvent être répartis en 2 grands groupes selon la mesure dans laquelle ils provoquent une mammite.

  • Les agents pathogènes mineurs entraînent une augmentation du nombre de cellules sans mammite visible.
    • Staphylocoques négatifs
    • Corynebacterium Bovis
  • Les agents pathogènes majeurs sont généralement associés à une mammite clairement visible.
    • Streptococcus agalactiae
    • Staphylococcus aureus
    • Streptococcus dysgalactiae
    • E.coli
    • Klebsiella spp.
    • Streptococcus uberis

Les agents pathogènes peuvent également être classés selon l’origine de l’infection.

  • Les agents pathogènes liés à la vache se propagent de vache en vache et ont besoin de la vache pour pouvoir survivre. La transmission de ces agents pathogènes se fait généralement pendant la traite.
    • Staphylococcus aureus
    • Streptococcus agalactiae
    • Mycoplasma
  • Les agents pathogènes liés à l’environnement se retrouvent en revanche dans l’environnement, principalement dans les matières fécales, la terre, la litière et l’eau.
    • Streptococcus uberis
    • E.coli
    • Klebsiella
    • Pseudomonas

 

Quels sont les symptômes de la mammite ?

  • Mammite subclinique : en cas de mammite subclinique, on ne remarque rien au lait. Le principal symptôme est une augmentation du nombre de cellules.
  • Mammite clinique : le lait du quartier touché présente clairement des anomalies : Le lait a une couleur différente, contient des caillots, est grumeleux et peut contenir du sang. En outre, le quartier sera douloureux et chaud, rouge et présentera un gonflement ou une certaine dureté.
     

Comment reconnaître une mammite ?

  • La mammite clinique peut être constatée à l’œil nu chez les vaches individuelles car le lait présente des anomalies telles que décrites ci-dessus.
  • La mammite subclinique, en revanche, ne se voit pas facilement. Celle-ci est confirmée par une augmentation du nombre de cellules (CMT, MPR, robot…). Chez les vaches, on parle d'un nombre de cellules élevé à partir de 250 000 cellules/ml et chez les génisses à partir de 150 000 cellules/ml.

Après la constatation d’une mammite, il est préférable de procéder à un examen bactériologique de l’échantillon de lait afin de savoir quels agents pathogènes sont présents dans une exploitation. Cela permet d’adapter plus facilement la gestion préventive ou le traitement.
 

Comment prévenir et traiter la mammite ?

Comme les chances de guérison en cas de traitement dépendent de nombreux facteurs, la prévention reste la meilleure approche.

Au fil des ans, un plan en dix étapes a été élaboré pour aborder préventivement la mammite (NMC).
 

1. Appliquez une bonne technique de traite 

  • Pré-traitement
    • Le pré-traitement doit se faire à sec et utilisez un nouveau chiffon pour chaque vache
    • De l’eau peut être utilisée pour les pis sales, mais séchez-les ensuite (évite le glissement des gobelets trayeurs)
    • Pulvériser les trayons avec une mousse de pré-traite puis les sécher diminue le risque de contaminations liées à l’environnement
    • Une traite propre commence par le maintien de la propreté de l’étable (nettoyer les litières au moins 2x/jour et enlever le fumier sur les grilles)
  • Premier jet
    • Le lait riche en cellules et en germes ne se retrouve pas dans le réservoir
    • Le lait anormal se remarque immédiatement
    • L’ocytocine est libérée
  • Appliquez la règle des 60 secondes
    • Le pis se vide ainsi plus rapidement : moins de charge
  • Travaillez de manière hygiénique
    • Se rincer et désinfecter régulièrement les mains avec du gel hydroalcoolique (surtout après des vaches à problèmes)
  • Trempage/pulvérisation après la traite
    • Veillez à ce que les trayons soient suffisamment couverts
  • Vaches à problèmes
    • Immerger le faisceau trayeur dans une eau à 75°C
  • Laisser les vaches debout après la traite
    • Le sphincter de trayon reste ouvert pendant 30 minutes après la traite
       

2. Entretien et contrôle réguliers du fonctionnement de la trayeuse 

  • Remplacez à temps les garnitures : caoutchouc après 2500 traites, silicone après 6000 traites
  • Seule une mesure humide vous apprendra si votre trayeuse trait correctement les vaches
     

3. Optimisez confort et hygiène

  • Des logettes confortables et un bon revêtement
     

4. Traitez soigneusement la mammite clinique et subclinique

  • Faites régulièrement un examen bactériologique afin de savoir de quels germes il s'agit
     

5. Optimisez la gestion des vaches taries

  • Les chances de guérison d’une infection existante sont les plus élevées lors du tarissement
  • Prévoyez un logement sec, propre et confortable
     

6. Séparez les vaches infectées de façon chronique

  • Les chances de guérison sont particulièrement faibles et elles contaminent le reste de l’étable
     

7. Accordez suffisamment d’attention au logement des génisses

  • Pas de lait de mammite pour les veaux
  • Bonne lutte contre les mouches
     

8. Recherchez une bonne santé générale des vaches

  • La BVD augmente le risque de mammite
  • Attention lors de l’achat d’animaux
  • Optimisez l’alimentation et les minéraux
  • Vacciner : uniquement possible contre l’aureus et l’E-coli
     

9. Gestion de l’élevage

  • La santé mammaire est héréditaire
     

10. Suivez tous les mois la santé mammaire dans votre exploitation

 

Aperçu :

 
 Germes liés aux vaches
 Germes liés à l'environnement

 Environnement 

 Dans le pis ou sur la peau du trayon

 Environnement de la vache

 Propagation

 Par le lait contaminé

 Via un environnement contaminé

 Moment de la   contamination

 Principalement pendant la traite

 Entre les traites, pendant le tarissement et   autour du vêlage

 Germes   principaux

  • Staphylococcus aureus
  • Streptococcus agalactiae
  • Coagulase-negative staphylococci
  • Streptococcus dysgalactiae
  • Corynebacterium bovis
  • Mycoplasma

 

 

 

 

  • Streptococcus uberis
  • Coagulase-negative staphylococci
  • Coliformes
    • E-coli
    • Citrobacter
    • Enterobacter
    • Klebsiella
    • Pseudomonas aeruginosa
  • Bacillus cereus
  • Bacillus licheniformis
  • Pasteurella
  • Streptococcus faecalis
  • Moisissures/levures

 Subclinique ou   clinique

 Surtout subclinique

 Surtout clinique, Streptococcus uberis peut   être subclinique

 Contrôle

  • Trempage des trayons après la traite
  • Thérapie des vaches taries
  • Hygiène du lait
  • Gestion de l'évacuation
  • Hygiène ambiante
  • Pré-trempage
  • Obturateur interne de trayon (préparation pour imiter le bouchon de kératine)

 





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